Premières impressions
C’est
la cinquième épicerie que je croise en route vers l’auberge de jeunesse où je
vais passer ma première nuit en France. Paris m’entoure avec ses grands appartements et leurs toits bleu ardoise,
comme je n’en ai jamais vu aux États-Unis. Le trottoir est vivant avec tout le monde : les petits-enfants à
tricycle s’écartent parmi la foule, poursuivis par leurs mères qui me
bousculent un peu ; les jeunes hommes d’affaires, beaux dans leurs
costumes sur mesure. Les odeurs que je
sens n’ont pas changé depuis mon dernier séjour en France : les
cigarettes, le parfum, le pain frais, et les odeurs des spécialités du jour des
brasseries innombrables. Presque arrivée
à l’auberge, je reconnais des sons familiers :
les klaxons des voitures, l’accélération des scooters qui font plus de bruit
que je n’ai jamais imaginé, les tintements des petites sonnettes des
vélos. Oui, je suis en France !